Traitement de la chute des seins (ptôse mammaire)

Il existe plusieurs degrés d’affaissements, allant de la ptôse légère à sévère. Les débuts d’une ptôse de la poitrine se manifestent par des seins quelque peu affaissés et des mamelons situés au niveau du sillon sous-mammaire. L’affaissement modéré se caractérise quant à lui par des mamelons qui commencent à pointer vers le sol. Enfin, la forme sévère montre une distension étendue avec des aréoles placées sous le sillon sous-mammaire et des mamelons complètement tournés vers le bas.

Le traitement de la ptôse des seins consiste en un lifting mammaire, également appelé mastopexie. Celui-ci vise à corriger le volume de la poitrine au cours d’une intervention chirurgicale destinée à rééquilibrer les volumes, remonter la poitrine et replacer la zone aréolo-mamelonnaire dans la bonne position. Ce remodelage permet d’obtenir une poitrine rajeunie, bien proportionnée et galbée.

La poitrine représente chez une femme, plus que n’importe quelle autre partie du corps, toute sa féminité. Lorsqu’elle est synonyme de complexes, de gêne physique ou psychique, il est fondamental de penser à une solution soulageant ces maux afin de gagner en sérénité et en confiance en soi.

Outre les complexes engendrés par une poitrine tombante, des impacts physiques peuvent grandement perturber le quotidien. En effet, dans le cas d’une hypertrophie mammaire associée, où les seins sont volumineux d’origine ou suite à une prise de poids conséquente, la graisse peut représenter jusqu’à 80 % de la masse du sein. Ce surpoids localisé associé au relâchement cutané peut entraîner des douleurs dorsales, cervicales ou lombaires impactant grandement les activités quotidiennes.

Avoir recours à la chirurgie esthétique des seins offre l’avantage de corriger et repositionner une poitrine gênante esthétiquement ou physiologiquement. Elle apporte un confort de vie et un soulagement psychologique lorsque cette pathologie provoque un mal-être et une perturbation générale dans la vie de la patiente.
Le rôle du praticien est d’orienter au mieux la patiente, en lui expliquant les tenants et les aboutissants d’un tel acte chirurgical puisque la cure de ptôse mammaire engendre, dans certains cas, des cicatrices étendues, à prendre en considération avant toute décision d’intervention chirurgicale.

Les avantages de la mastopexie sont multiples. D’abord, les résultats esthétiques sont indéniables, l’acte améliore l’aspect visuel de la poitrine. Les seins apparaissent plus lisses, plus galbés et plus fermes, ils sont rajeunis et les éventuelles asymétries sont corrigées, la poitrine est harmonieuse et agréable au toucher.

Ensuite, le confort physique est amélioré dans les cas d’hypertrophies mammaires. Les douleurs dorsales sont atténuées, la mobilité dans la vie de tous les jours est récupérée et facilitée, une certaine légèreté de mouvements est ressentie.

Enfin, l’aspect psychologique entre en compte puisque ces pathologies provoquent la plupart du temps un mal-être général et intime. Dans les cas d’hypertrophies, l’acte chirurgical induit une réduction du volume des seins et pour les hypoplasies, une augmentation mammaire. Toutes les deux engendrent une amélioration de la tenue des seins. La patiente se voit délestée de ses complexes et assume complètement sa féminité, elle retrouve de l’assurance et devient plus à l’aise dans l’intimité.

Le déroulement de l’intervention varie selon le degré de relâchement de la poitrine et son volume. En effet, la technique employée et l’emplacement des cicatrices dépendent du type de ptôse rencontrée et des corrections à apporter pour avoir une poitrine plus plaisante. L’opération se déroule sous anesthésie générale et elle impose une hospitalisation en ambulatoire dans la majorité des cas.

• Dans le cas d’un relâchement léger à modéré, le chirurgien procède soit à une incision péri-aréolaire unique, qui entoure l’aréole, soit à deux incisions, incluant l’incision péri-aréolaire et une verticale sous l’aréole jusqu’au pli du sein.
• Dans les cas sévères, il faut compter 3 incisions pour remodeler correctement le sein. Elles forment un T inversé (ou une ancre) englobant les deux incisions pratiquées dans les cas modérés et une supplémentaire située horizontalement, au niveau du sillon mammaire.
  Pour conférer une bonne tenue et récupérer un galbe significatif de la poitrine, l’excèdent de peau est retiré, la symétrie des seins et des aréoles est corrigée dans le même temps opératoire.

Selon la situation rencontrée, le plasticien procède à un comblement ou à une réduction du volume de la glande mammaire. Dans le cadre de l’hypertrophie mammaire (poitrine imposante), l’excédent du volume glandulaire ou graisseux est retiré. Pour une hypoplasie ou hypotrophie mammaire (sein trop petit), un comblement par transfert graisseux ou l’ajout d’une prothèse mammaire est envisagé et discuté lors des consultations préopératoires.

Il est essentiel que la patiente soit consciente que l’intervention inclut des cicatrices plus ou moins importantes, qui s’estompent au bout d’une année, mais peuvent rester légèrement visibles dans les formes de ptôses sévères.

Les cicatrices de l’opération sont-elles visibles ?

Les cicatrices sont visibles durant les premiers mois, elles s’estompent naturellement au fil du temps et deviennent quasiment indétectables. Néanmoins, dans le cas d’une ptôse sévère nécessitant une cicatrice en forme de T, située sous le sillon mammaire, celle-ci peut rester discrètement visible en fonction de la position adoptée. Elle reste le plus souvent cachée en position debout.

Peut-on entamer une grossesse ou allaiter après avoir traité la ptôse des seins ?

La grossesse est tout à fait envisageable avant ou après une chirurgie esthétique des seins tombants. Cependant, il est nécessaire d’observer un délai de 6 mois avant ou après la grossesse pour que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions. On note cependant que, dans certains cas, il est impossible de garantir à 100 % la possibilité d’un allaitement au sein.

Doit-on porter un soutien-gorge après une correction mammaire ?

Il est vivement recommandé de conserver un soutien-gorge de contention pendant le mois suivant l’hospitalisation pour mammoplastie. Par la suite, il est conseillé d’entretenir les effets du traitement chirurgical en hydratant bien la peau afin de conserver cette plénitude retrouvée. Le port d’un soutien-gorge en journée et lors des activités sportives est un plus pour le maintien de la poitrine.

Quels sont les tarifs d’une plastie mammaire pour ptôse ?

Les tarifs varient en fonction de la sévérité de l’affaissement et de l’éventuelle nécessité de retirer ou d’ajouter du tissu graisseux ou un implant. Ils incluent l’hospitalisation et les consultations postopératoires. À noter que l’affaissement du buste étant considéré comme une anomalie esthétique, la plastie mammaire pour ptôse ne justifie aucune prise en charge par l’Assurance Maladie ou la mutuelle complémentaire de santé.

Peut-on perdre la sensibilité des seins ?

Il n’est pas rare d’observer chez les patientes une perte de la sensibilité des seins. Elle reste généralement temporaire et les sensations reviennent au fur et à mesure de la cicatrisation. On note cependant chez certaines patientes, une perte sensitive persistante. C’est une conséquence extrêmement rare, mais qu’il est nécessaire de connaître avant d’envisager une chirurgie esthétique.

Bien conduit, le suivi de la patiente dès le souhait d’une chirurgie esthétique permet un aboutissement en adéquation avec les besoins et les attentes de celle-ci.

Il est primordial de considérer que cette ptôse est souvent mal vécue et que la décision de consulter un plasticien est empreinte d’une profonde envie de retrouver sa féminité.

« La cure de ptôse par chirurgie des seins est une technique éprouvée et fiable, donnant aux femmes la possibilité de se réconcilier avec leur corps. »

Suite à l’intervention, un œdème (gonflement), des hématomes (bleus) et une gêne à l’élévation des bras apparaissent puis s’atténuent spontanément au fil de la cicatrisation. Un pansement est mis en place puis régulièrement changé à mesure de l’évolution postopératoire.

La sortie de l’hôpital est envisageable 12 à 24 heures après l’acte chirurgical. La mise en place d’un soutien-gorge de contention est effectuée. Il devra être conservé nuit et jour durant environ un mois. Son retrait nocturne sera autorisé après contrôle de l’évolution cicatricielle.

Des consultations postopératoires sont ensuite mises en place. Dès le troisième jour, la patiente viendra au cabinet puis, sous une dizaine de jours, le praticien évaluera les cicatrices et procédera, le cas échéant, au retrait des fils de suture.

Les visites suivantes servent à évaluer la diminution de l’œdème et des ecchymoses ainsi que le bon déroulement des suites opératoires. Le rendu est visible dès le premier mois et définitivement appréciable entre 6 à 12 mois.

Le lifting mammaire (mastopexie) est le seul traitement efficace de la ptôse. Convenablement réalisé, il offre à la patiente un confort physique et moral retrouvés.

Parce que le résultat doit rester naturel et esthétique, il est primordial que cette intervention complexe soit effectuée par un chirurgien qualifié et habitué à ce type d’anomalies.

« Il est crucial de choisir un plasticien formé et rodé au traitement de la ptôse mammaire afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles. »